Je n’ai rien à dire. Ma langue sur le sol, bouche ouverte devant les surprises qui m’entourent. Mes yeux ne peuvent se fermer. Ce n’est pas seulement le doux son des marteaux piqueur qui me réveillent tôt le matin, mais la peur de manquer quelque chose. Je n’ai pas de train à prendre, mais mes valises sont toujours prêtes. J’attends l’aventure sur le pas de ma porte.
Je me suis mise au saut de haie. Je ne pensais pas que la barrière de la langue serait si haute. Mais j’ai de l’endurance. J’évite les pièges. Notamment celui de prendre ma carte dans la secte franco-française du Maroc. Je veux me fondre dans la masse.
La nuit me faisait peur. Car je sais que c’est le moment ou mes pieds vacillent. Mais Marrakech est la plus belle des femmes quand le soleil se couche. Elle devient électrique et le combat prend fin. Dans ma plus belle robe, c’est elle qui dirige mes hanches. Et dans l'ébullition d’une boîte de nuit, je me dis que finalement qui vivra verra. Je n’ai pas de soucis à me faire. Dans les bras d’un indigène, je m’imagine pieds nus dans le sable.
inch'allah.
P.
Ta plume est magnifique.
RépondreSupprimerJ'attend un nouvel article avec impatience.
Fanny S.